
Je m’appelle Aziliz, j’ai 30 ans. Mon prénom est d’origine bretonne. Je suis de nature introvertie et hypersensible. Ingénieure agroalimentaire, crêpière, voyageuse, rêveuse, et surtout, en quête de sens, dans tous les domaines de la vie.
Au niveau professionnel, après de belles études d’ingénieur agroalimentaire et un bac + 6, j’ai débarqué toute fraîche et enthousiaste sur le marché du travail de la recherche et développement en agroalimentaire. Une année de spécialisation en alternance, une première expérience en CDD, puis l’enchaînement de plusieurs contrats, dans différents endroits, différents domaines… Après quelques années en entreprises moyennes classiques, d’expériences et de questionnements accumulés dans ce milieu de l’industrie, je découvre l’univers des startups de la Food Tech et adhère à un domaine qui me tient particulièrement à cœur et correspond plus à mes valeurs, celui des insectes comestibles. Deux belles mais difficiles années à défendre cette cause, à Paris, aux côtés d’autres jeunes convaincus. De gros challenges et du dépassement, mais le changement est très difficile à mettre en place pour cette nouvelle alimentation, le soutien des autorités est très faible, nous sentons le poids très important des lobbys… Côté perso, je ne me retrouve plus du tout dans cette vie parisienne infernale, pourtant bien appréciée pendant mes études, je passe des heures dans les transports, mon logement est tout petit et me coûte beaucoup, je peine à me faire plaisir et m’offrir des activités, je fais peu de sport… Un tout début de burn-out pointe son nez, il est temps d’arrêter la course et de ralentir. Nous sommes fin 2017. Je quitte alors mon CDI, avec soulagement. C’est l’heure de la pause. Je ne sais pas encore à ce moment-là à quelle point la pause sera grande.
J’ai alors du temps devant moi. Du temps surtout pour la réflexion et les questionnements personnels. Je réalise alors que pendant ces années, j’ai passé mon temps à découvrir, puis me lasser rapidement de la routine, et aller voir ailleurs si l’herbe était plus verte et si cela avait plus de sens. J’ai donc enchaîné nouvelles villes et nouveaux contrats, nouvelles entreprises, nouveaux collègues. Prises de décision rapides, presque coups de tête. Ne pas trop réfléchir, ne pas se poser trop de questions (en réalité si, des milliards de questions, mon tempérament introverti est quand même très présent !), agir, agir, agir, avancer. Sauf que cela ne fonctionne pas, du moins pas à long terme. Le malaise se fait ressentir à chaque fois, survient au bout de quelques mois, je réalise qu’il n’est donc pas dû à une ville ou une entreprise en particulier. Le point commun de toutes ces expériences : moi. Je prends donc conscience d’une chose essentielle : aucune réalité extérieure n’est en cause, tout provient de moi. Je suis 100% responsable de tout ce qu’il m’est arrivé, j’ai tout créé, le positif comme le négatif. Chaque malaise était une sonnette d’alarme, provenant de l’intérieur, pour me dire que quelque chose n’allait pas en moi et dans ma façon de vivre, je n’étais pas alignée avec moi-même, et mon métier tel que je l’exerçais n’était pas en accord avec moi non plus. Je n’acceptais pas ma personnalité d’introvertie et d’hypersensible, mon caractère « multi-potentiel », et leurs particularités. Il m’a fallu de nombreuses lectures et discussions pour mettre des mots sur ces tempéraments un peu atypiques, comprendre et enfin faire un pas vers l’acceptation. Je ne me sentais pas non plus vraiment épanouie dans ce métier industriel basé sur la production, pas assez en phase avec mes valeurs et avec le changement dont le monde a besoin.
J’ai eu de la chance de pouvoir beaucoup voyager depuis mes études, entre amis, l’appel du voyage se faisant à chaque fois de plus en plus fort. Je profite donc de ma grande pause pour réaliser l’un de mes rêves : faire le tour de l’Australie par la route, d’avril 2018 à avril 2019. Vous pouvez voir ma vidéo dans l’article concerné. L’une des plus belles décisions et années de ma vie. Un an de lâcher-prise sur les routes, avec des compagnons de différentes nationalités, avec pour seules affaires mon backpack. J’ai aussi découvert le voyage en solo à travers cette expérience et la grande liberté qu’il procure. Quelques mois à travailler en crêperie et apprendre le métier de crêpière, un autre domaine qui me tient beaucoup à cœur de par mes origines bretonnes et la qualité de cette alimentation traditionnelle. Je renoue alors avec la fabrication de vraie nourriture faite avec le cœur.
Je suis encore en quête de sens aujourd’hui, toujours pleine de questions, auxquelles je n’ai encore trouvé les réponses. Je travaille également sur mon orientation professionnelle et ma « multi-potentialité », qui me donne l’envie et la curiosité pour plein de projets différents. Je passe beaucoup de temps à lire et m’instruire sur les thèmes du développement personnel, des relations humaines, de la nutrition et la santé au naturel, de la transition écologique, de la méditation, à voyager un peu, tester d’autres métiers, donner de mon temps bénévolement à des causes sociales, bref à explorer, encore et encore !